Vendre sa société : Comment faire ?

La vente d'une société

Prendre contact avec un avocat

Tout comme la création d’entreprise, la cession d’entreprise nécessite réflexion et analyse. Pour une vente réussie, il faut prendre en compte le secteur d’activité, les motivations personnelles ou encore le prix de vente… Ainsi, avant la cession de vos parts sociales, vous devez passer par plusieurs étapes clés. Découvrez comment bien vendre votre société.

Prendre un temps de réflexion et diagnostiquer la société

Avant de vendre votre société, prenez un moment pour réfléchir aux impacts de votre décision. Vous pourrez ensuite passer au diagnostic des différents aspects de l’entreprise.

Réfléchir au pour et au contre

La cession étant une opération lourde de conséquences, vous devez consacrer un moment de réflexion avant de décider de céder votre société à un repreneur. Posez-vous des questions sur vos raisons de vendre : raison personnelle (problèmes familiaux, maladie, départ à la retraite), problèmes financiers ou changement de projets. Il faut ensuite choisir le bon moment pour vendre. Généralement, trois périodes de la vie de l’entreprise sont considérées comme opportunes pour vendre :

  • Phase de croissance : 3 à 5 ans après la création de l’entreprise ;
  • Phase de transmission : 8 à 12 ans de l’entreprise ;
  • Période de déclin : l’entreprise ne croît plus, mais les résultats restent bons.

Préparer la vente grâce aux diagnostics

Les diagnostics mettent en avant les points forts et les points faibles de l’entreprise à céder. Ils vous permettront de mieux préparer vos arguments de vente lors de la négociation. Il existe plusieurs types de diagnostics :

  • Diagnostic de l’activité : concerne l’état du marché, les produits et les services commercialisés, la clientèle et la concurrence ;
  • Diagnostic des moyens : induit l’examen des moyens humains et techniques (compétences des ressources humaines, état des équipements et du matériel, organisation des équipes…) :
  • Diagnostic juridique : répertorie les créances, les titres de la société, les obligations et les contrats de la société ;
  • Diagnostic financier et comptable : examine les comptes et la rentabilité de la société.

Pour toutes les étapes, il est conseillé de vous entourer de professionnels afin de céder l’entreprise dans les meilleures conditions. Ainsi, une fois ce diagnostic réalisé, contactez un expert-comptable pour vous aider dans l’estimation de la valeur de votre société.

Estimer la valeur de la société

Pour vendre votre société, vous devez être en mesure d’estimer sa valeur réelle. Le calcul étant délicat, vous pouvez choisir une ou plusieurs des méthodes suivantes.

Méthode patrimoniale

Elle permet d’évaluer l’entreprise sur ses actifs (corporel, incorporel, financier) quand le passif est retiré. La valeur de l’entreprise correspond alors à l’actif net.

Méthode de la rentabilité ou méthode économique

Cette méthode s’appuie sur la rentabilité et donc sur les bénéfices de l’entreprise. Elle consiste à estimer les bénéfices dégagés et intègre le risque de ne pas atteindre cet objectif.

Méthode empirique

Il s’agit d’une évaluation basée sur les perspectives d’avenir de l’entreprise. On considère que la valeur équivaut au flux de liquidité potentiellement généré par l’entreprise dans les 5 à 10 ans à venir.

Méthode comparative

La méthode comparative s’appuie sur les comparaisons avec vos concurrents. On se base donc généralement sur une entreprise au profil similaire dont on connaît la valeur.

Cette évaluation vous permettra de connaître le coût le plus proche de la réalité avant de trouver un acheteur potentiel.

Trouver un acheteur pour sa société

Bien vendre sa société implique surtout de trouver le bon acheteur. Il est possible de vendre votre affaire à des connaissances ou à des repreneurs inconnus en fonction de votre entreprise.

En général, le cédant se tourne en priorité vers ses connaissances et son réseau personnel. Il peut s’agir des :

  • Membres de la famille ;
  • Amis ;
  • Fournisseurs de l’entreprise ;
  • Salariés ;
  • Concurrents.

Si vous ne connaissez pas personnellement des personnes intéressées par la reprise de votre entreprise, vous disposez d’autres solutions. Il existe des plateformes payantes de mise en relation des cédants et repreneurs. Vous trouverez également des organismes spécialisés comme les chambres de commerce et les chambres de métiers. Comme alternative, publiez une annonce en ligne sur des sites spécialisés ou des réseaux privés.

Afin de maximiser vos chances de trouver un acquéreur, prenez soin de rédiger une annonce complète (maximum d’informations). Expliquez notamment vos raisons de céder votre entreprise. Vous pouvez ensuite faire signer un contrat de confidentialité aux repreneurs potentiels qui envoient une lettre d’intention. Effectuez ensuite le tri entre les lettres d’intention reçues des candidats repreneurs. Elles doivent notamment contenir l’objet des négociations, les prix, les conditions… Prenez le temps d’analyser chaque aspect du document et de mettre en concurrence au moins deux repreneurs d’affaires. Cela vous permettra d’obtenir le meilleur prix de cession.

Rédiger l’acte de cession de la société

Pour vendre votre société, vous devez céder vos parts sociales, effectuer une cession d’actions (en fonction de la forme juridique de la société cédée) ou effectuer une cession de fonds de commerce. Avant de signer l’acte de cession, vous devez encore en négocier les termes avec le cessionnaire. Établissez un plan de reprise qui contient les diverses modalités de transaction, l’objet de la cession et les conditions de cession. Cela permet au repreneur d’entreprise de confirmer son intérêt et de prendre sa décision finale dans les meilleures conditions.

Une fois les négociations effectuées, rédigez un protocole d’accord reprenant les grandes lignes de vos conditions respectives. Dès que le repreneur débloque les fonds, passez à la rédaction de l’acte de cession. Cette cession de parts est soumise par défaut à une flat tax (30 % sur la plus-value réalisée). Vous pouvez également choisir le régime du barème progressif de l’IR. Le prélèvement varie donc en fonction de votre situation mais les droits sociaux restent dus à hauteur de 17,2%.

Vous devez vous faire accompagner dans cette dernière étape, car l’acte de cession revêt une importance capitale. Un avocat d’affaires vous appuiera dans la rédaction de ce texte pour en garantir la sécurité juridique. En effet, la vente d’une société reste une opération complexe, d’où l’importance de vous entourer de professionnels du droit des affaires.

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