Lorsqu’on parle de violences intrafamiliales, on désigne toutes les violences subies au sein de la famille. Cette situation concerne donc un agresseur et une ou plusieurs victimes membres d’une même famille. Si le domicile conjugal est censé représenter un lieu rassurant, pour certaines familles, il peut être un lieu d’angoisses et d’agressions fréquentes. Pour se protéger et protéger sa famille, des mesures judiciaires sont à prendre afin de faire cesser ce fléau. Découvrez sur EMS AVOCATS comment réagir face à une violence intrafamiliale.
Déterminer les formes de violences intrafamiliales subies
Vous pouvez rencontrer diverses formes de violences intrafamiliales :
- Violences physiques ;
- Violences psychologiques ;
- Violences sexuelles, viols, harcèlements sexuels et agressions sexuelles ;
- Violences conjugales au sein du couple ;
- Les discriminations sexuelles basées sur le genre et le sexisme ;
- Violences faites aux femmes ;
- Violences faites aux enfants ;
- Violences faites aux hommes.
Dans le cadre de la violence intrafamiliale, la victime peut tout aussi bien être un homme, une femme ou des enfants. La femme n’en est pas l’unique victime puisque la violence n’est pas stéréotypée.
Les victimes de violences conjugales peuvent subir des coups physiques, des violences verbales et psychologiques, des agressions sexuelles ou encore des viols. Accepter la violence sans réagir peut mener à de lourds traumatismes et dans les cas les plus graves, au décès de la victime. Il est donc impératif d’échapper aux violences infligées en commençant les démarches juridiques. Celles-ci peuvent être lourdes, notamment psychologiquement, d’où la nécessité de s’entourer de professionnels.
Faire appel à un avocat pour des démarches juridiques
Le phénomène de violence intrafamiliale peut être résolu en dénonçant la violence subie par la ou les victimes en étant accompagné. La solution consiste à faire appel à un avocat pour porter plainte contre l’agresseur et commencer les démarches juridiques.
Préparer une ordonnance de protection
L’avocat exerçant en droit pénal et en droit de la famille se charge d’entamer les procédures juridiques pour protéger les victimes de violences conjugales et intrafamiliales. Concrètement, si vous êtes victime de violence, vous pouvez demander la délivrance d’une ordonnance de protection afin de dénoncer la violence subie. Celle-ci s’accompagne de mesures de protection sur plusieurs niveaux afin de venir en aide aux femmes, aux enfants et toutes les victimes de violences intrafamiliales.
La demande d’ordonnance de protection peut être soumise au juge aux affaires familiales (ou JAF), par les enfants subissant des violences, les personnes mariées, en concubinage ou pacsées. Grâce à l’ordonnance de protection sollicitée avec l’aide d’un avocat, vous pouvez demander :
- Une sécurité juridique : concernant la perception des frais et des charges du partenaire victime ;
- Une sécurité physique : notamment une dissimulation de votre adresse et une interdiction pour l’agresseur de vous approcher ;
- Une sécurité économique : concernant les charges pour l’entretien des enfants ;
- Une sécurité juridique en qualité de parent : concernant l’application de l’autorité parentale ;
- La mise à l’abri de la victime : expulsion de l’agresseur.
Pour obtenir une ordonnance de protection, la victime de violences domestiques saisi un avocat qui pourra l’assister dans cette procédure et réunit les preuves et éléments montrant le niveau de violences et de danger encouru. Si le juge accorde cette ordonnance de protection, elle est valable pour 6 mois au maximum. En cas de non-respect de l’ordonnance par l’agresseur durant cette période, il sera considéré comme violant la loi et s’exposera à une peine d’emprisonnement.
Préparer sa défense avec un avocat
Si vous êtes victime de violences intrafamiliales, il est conseillé de consulter un avocat. En effet, avant le dépôt de plainte ou avant l’introduction d’une demande d’ordonnance de protection, votre avocat vous accompagne dans la préparation de votre défense en rassemblant un maximum de preuves. Ces dernières seront d’une grande aide pour démontrer la gravité des violences subies et le niveau de danger, tant pour vous que pour vos enfants exposés à la violence. Ces éléments peuvent être :
- Un récit racontant les violences exercées et l’urgence de la situation ;
- Les témoignages des proches, de la famille, des collègues ;
- Les mains courantes et plaintes déposées antérieurement ;
- Les certificats médicaux ;
- Une attestation de suivi par des associations et services sociaux ;
- Les condamnations antérieures du conjoint ou de la conjointe agresseur s’il y en a.
L’assistance d’un avocat vous offrira un soutien juridique fort pour demander justice, mais également un soutien moral inestimable dans cette épreuve.
Faire appel à des associations d’aide aux victimes de violence intrafamiliale
Si les démarches juridiques permettent de dénoncer la violence intrafamiliale, vous pouvez aussi demander le soutien des associations. En effet, de nombreuses victimes subissent de graves traumatismes qui nécessitent une écoute ou un accompagnement afin d’alléger les souffrances physiques et psychologiques.
Pour cela, il existe des associations menant des luttes contre les violences sexuelles, psychologiques et physiques. Ces associations viennent en aide aux femmes comme aux hommes victimes d’abus, en leur offrant un espace sécuritaire ou d’échanges.
Pour venir en aide aux victimes restées chez elles, il existe également des lignes téléphoniques dédiées. Vous pouvez appeler le 08VICTIMES, SOS viols et SOS femmes battues. Ces lignes téléphoniques et associations peuvent vous orienter et vous apporter une solution en lien avec votre problème. Ce sont aussi des espaces de soutien pour les femmes et les hommes où ils pourront partager leurs expériences afin d’affronter des démarches juridiques.